Fortement dominé par une procédure de gré à gré, le marché de l’immobilier français consiste en des transactions d’achat, de vente et de location de biens immobiliers. Il peut être subdivisé en un grand nombre de sous-marchés ou même de micro marchés correspondant à un espace géographique français ou à une catégorie de biens immobiliers. Ainsi, nous pouvons parler de marché parisien de l’immobilier ou marché des maisons neuves.
La conjoncture immobilière permet de mieux analyser la situation du marché de l’immobilier et d’en définir les tendances et l’évolution des prix de l’immobilier en France.
Décryptage du marché de l’immobilier français.
Table des matières
Le marché du neuf en France
Le marché du neuf a connu un boom en France à partir de l’année 2014 où l’indice des transactions immobilières faites dans le neuf était des plus bas depuis 2007. En effet, à partir de 2007, le marché du neuf qui a enregistré 343 000 transactions au cours de l’année a connu une sombre morosité. En 2014, il n’avait été enregistré que 202 000 transactions.
Peu à peu, un nouvel engouement pour les maisons neuves est né, et dès 2017, 281 000 transactions ont été enregistrées. De 2017 aux débuts des années 2020, on a assisté à une nouvelle chute du marché, avec un total de transactions s’élevant à 213 000.
Heureusement, depuis le début de l’année 2022, on assiste à un rebond du marché, et les transactions immobilières dans le secteur du neuf ont déjà franchi le cap des 224 000 transactions.
Les indicateurs de l’état du marché de l’immobilier
Différents indicateurs et chiffres clés vous permettent de mieux évaluer l’état du marché de l’immobilier en France.
L’évolution des prix
Les prix observés sur le marché de l’immobilier en France depuis 1997 sont marqués par une tendance annuelle haussière. Durant le triennat 2003-2005, cette hausse des prix a même été de l’ordre de 10 %.
Toutefois, dès 2005, un ralentissement des hausses des prix a été observé pour atteindre une hausse d’à peine 6 % enregistrée en 2006. Cet essoufflement des prix a été annonciateur d’une chute des prix de l’immobilier qui a été accentuée par la crise sanitaire liée à la COVID. En effet, les chutes de prix record ont été enregistrées, atteignant même des creux de l’ordre de 25 % dans certaines régions.
L’indice de solvabilité des primo-accédants
La solvabilité des primo-accédants est la capacité des demandeurs de crédits logement à solder sans difficulté l’emprunt pour leur logement. Ainsi, l’indice de solvabilité est calculé en faisant la différence entre la capacité moyenne d’achat et la capacité d’achat maximale d’un particulier ou d’un ménage.
La capacité moyenne d’achat est considérée comme la capacité du particulier à acquérir 1 m2, avec une durée de remboursement de 19 ans et un taux d’effort moyen de 28 %. Quant à la capacité maximale d’achat, elle est considérée comme la capacité de faire l’acquisition pour un taux d’effort de 35 % pour une durée maximale de 25 ans.
Le prix moyen du mètre carré en France
Depuis la sortie de la crise sanitaire, le prix de l’immobilier français reprend du souffle et enregistre un bond de l’ordre de 15 % pour l’ensemble du territoire national. Actuellement, le prix moyen du mètre carré s’est stabilisé autour de 2 805 euros.
Il est, toutefois, à noter d’importantes disparités selon les localités et surtout comparativement aux grandes métropoles et le reste de la France. Par exemple, en Île-de-France, le prix du mètre carré oscille autour de 10 318 euros, tandis qu’à Marseille, il faut compter en moyenne 3 134 euros le m2.
Aussi, certaines villes affichaient au début du siècle un prix au mètre carré inférieur au millier d’euros, mais en très peu de temps, elles ont connu un véritable boom immobilier. Il s’agit notamment de :
- Nantes ;
- Lille ;
Enfin, la ville la plus chère de France est Saint-Jean-Cap-Ferrat située entre Monaco et Nice sur la Côte d’Azur. Le prix moyen du mètre carré dans cette commune atteint les 13 800 euros, avec certains quartiers affichant des prix au m2 dépassant les 17 000 euros.
Le marché de l’immobilier de plus en plus digitalisé en France
Avec l’essor des technologies d’une part et les restrictions liées à la pandémie de la COVID, le marché immobilier français a vite été contraint de s’adapter aux nouvelles exigences. Cette adaptation a entraîné une forte digitalisation des opérations ouvrant la porte à tout un univers de nouvelles possibilités visant à maintenir l’activité.
Ainsi, il est désormais possible de réaliser un grand nombre de démarches de façon décentralisée, jusqu’à aboutir à un acte d’achat.
Ce processus dématérialisé est particulièrement apprécié des Français. En effet, une étude récente révèle que 32 % des Français voudraient une démarche entièrement décentralisée. De plus, près de 25 % des entrepreneurs de moins de 50 ans voudraient pouvoir acquérir une maison en l’ayant uniquement visitée en ligne.
Un marché de confiance
Le marché de l’immobilier en France est l’un des rares secteurs bénéficiant de la confiance d’un grand nombre de citoyens. En effet, un récent sondage révèle que plus de 75 % des Français sont sereins quant à l’aboutissement de leur projet d’acquisition en moins d’un semestre.
Aussi, en dépit des crises, l’immobilier reste le secteur sur lequel les particuliers s’accordent à rester confiants. Une croyance populaire veut qu’il soit préférable d’être propriétaire que de demeurer locataire. C’est ainsi que la mensualité du prêt immobilier est toujours considérée comme positive en comparaison avec le paiement d’un loyer chaque mois, perçu comme dépenses sans finalités.
La question qui reste posée est si le rebond enregistré sur le marché de l’immobilier depuis le début de 2022 va poursuivre sa tendance. Cela permettra au secteur de sortir de sa morosité et d’afficher de meilleurs résultats. À ce propos, le début du printemps enregistre déjà une bonne confiance des particuliers sur la valeur immobilière, ce qui fait que beaucoup désirent se positionner sur des investissements immobiliers.